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Sophie Wintzer, charpentière poyaudine, a participé à un chantier international solidaire
Publié le 04/10/2017 dans Revues de presse
Charpentière installée à Treigny, Sophie Wintzer rentre d’un chantier de dix jours en Roumanie, avec l’association Charpentiers sans frontières. Mémorable.
Charpentière installée à Treigny, Sophie Wintzer rentre d’un chantier de dix jours en Roumanie, avec l’association Charpentiers sans frontières. Mémorable.
Sophie Wintzer (au 1er rang, en tee-shirt bleu) a rejoint, en Roumanie, une quarantaine de charpentiers bénévoles venus de trois pays.? © photo D. R.
Tibanesti. Une petite ville de la province roumaine de Moldavie, à l'est du pays. C'est là, dans l'une des régions les plus pauvres de Roumanie, que s'est déroulé le dernier chantier de Charpentiers sans frontières. Sophie Wintzer, professionnelle poyaudine, en était. « J'avais déjà participé à un projet de restauration du patrimoine avec l'association, en Picardie, raconte la jeune femme installée à Treigny. Ils m'ont proposé de faire partie de l'équipe française pour cet autre projet.»
Le chantier s'est déroulé du 18 au 27 septembre, dans un manoir en restauration qui accueille du public. Il a consisté à recréer la moitié de la charpente de l'« énorme logis d'entrée. Nous avons fabriqué une structure de type traditionnel britannique, arrondie, qui est jolie et qui permet d'aménager les combles. À terme, la pièce accueillera des écoliers en hiver et des ateliers en été. »
Des Gallois, des Américains
Une quarantaine de charpentiers étaient présents : des Français, des Gallois, des Américains et des Roumains. Parmi les Français, figuraient une vingtaine d'apprentis compagnons. « Faire partie d'une si grande équipe, c'est quelque chose qu'on ne vit que très rarement. C'est une énergie positive et cela permet d'avancer vite. »
Sophie Wintzer et les autres bénévoles ont utilisé des techniques traditionnelles, manuelles, sans recours à des appareils électriques.
En à peine dix jours, les bénévoles ont équarri les grumes, taillé les pièces, assemblé et levé les 25 mètres de charpente en chêne et en frêne. Uniquement à la main, sans aide électrique. « C'est un choix. L'association a aussi pour but l'échange de savoir-faire manuel, traditionnel. » Sophie, qui a fait ses classes à Guédelon et qui privilégie les techniques traditionnelles, était dans son élément. Ça ne l'a pas empêché de s'émerveiller. « Le plus sympa, le plus magique, c'est quand la structure est passée de deux à trois dimensions, quand on a installé les fermes. C'était impressionnant aussi pour les habitants. Au départ, ils nous prenaient pour des originaux en nous voyant tailler le bois avec nos haches. Ils ont été très surpris du résultat. »
Les fermes ont été assemblées à l'étage, puis levées manuellement à l'aide de cordes.
Le projet a été financé par les associations Pro Patrimonio et Charpentiers sans frontières (subventionnée par le Ministère de la Culture). Sophie n'a quasiment rien déboursé. Elle s'est même enrichie d'une expérience unique, en accord avec ses convictions. Elle a créé son activité d'entrepreneur-salarié, Sophie Charpente, au mois de mars, au sein de la coopérative d'activité « Coop en bat ».
04/10/2017