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Revue de presse

L'entreprise de BTP Service Pose Menuiserie est une coopérative possédée par les salariés

Publié le 18/04/2021 dans revue de presse

 

Du travail ? Ils n’en manquent pas… « Le carnet de commandes est bien rempli pour 2021, on a du boulot ! », sourit John Wilhelm dans les bureaux de SPM.
 
Service Pose Menuiserie, l’entreprise qu’il gère, s’affairera par exemple cette année sur le chantier du projet Grand Nancy Thermal, notamment pour la pose des portes de ce futur centre de loisirs et de thermalisme, en construction à Nancy.
 
Si SPM tourne à plein régime, c’est selon le modèle qu’elle applique depuis sa création en 1995 : ses sept associés composent une société coopérative et participative (Scop), type de société qui essaime (tous secteurs confondus, le Grand Est en compte 180, dont 30 en Meurthe-et-Moselle).
 
Un huitième salarié, récemment embauché chez SPM, pourra lui aussi devenir associé, après vote en assemblée générale.
 
Transparence et dialogue
« À l’origine,  SPM a été fondée par quatre associés qui ont fait le choix de ce système », note John Wilhelm, le jeune dirigeant de 34 ans qui a pris la relève, en mars 2020, de Denis Lux. Une évolution inattendue pour celui qui était alors poseur au sein de l’entreprise.
 
Pour lui, ce fonctionnement ne présente, pour l’heure, que des avantages. « La société compte sept salariés, et tous prennent part aux grandes décisions la concernant : les investissements, les chantiers importants, les embauches… »
 
À l’origine je ne pensais pas être aux manettes d’une entreprise un jour.
 
John Wilhelm, gérant de SPM
Comme à la base de toute Scop, explique Cécile Edel, secrétaire général de la fédération des Scop BTP de l’Est, se trouve « non pas un management vertical, mais une confiance réciproque, un travail dans la transparence, et une vraie place pour le dialogue ».
 
Gérant, mais toujours poseur
Mais évidemment, une Scop restant une entreprise, elle se doit d’être rentable. « La participation aux bénéfices est répartie entre tous, chacun ayant des parts. Tout le monde a donc intérêt à ce que l’entreprise tourne bien », reprend John Wilhelm.
 
Il a dû et doit encore se former, via l’organisme Aproba, pour endosser le rôle de dirigeant. « C’est plus de travail et plus de responsabilités. À l’origine je ne pensais pas être aux manettes d’une entreprise un jour, mais cela s’est fait en discutant entre collaborateurs… »
 
Le changement de poste ne l’a pas coupé du terrain, loin de là. « Je suis encore poseur, cela représente en moyenne 25 % de mon activité, mais cela varie selon les périodes. » 
 
Pour Cécile Edel, dans le BTP comme ailleurs, « le système de Scop permet ainsi de révéler des compétences ». Et à l’attention des chefs d’entreprise qui souhaiteraient glisser vers ce modèle, elle précise que « l’union régionale des Scop, basée à Nancy, peut conseiller et aider en cas de volonté de transmettre sa société à ses salariés ».
 
18/04/2021