Nous utilisons Google Analytics afin de suivre le traffic sur ce site web. Merci d'accepter ou refuser l'utilisation des cookies.

Revue de presse

Scop : quand les salariés gouvernent

Publié le 14/03/2017 dans revue de presse

 
Les nouvelles formes d’économie collaborative ont du succès. Avec un objectif annoncé de dépasser les 70 000 emplois en 2020 – contre 51 500 aujourd’hui – la Confédération générale des Scop donne le ton.
Les Scop, sociétés coopératives et participatives, sont des entreprises dans lesquelles les salariés, avec au moins 51 % du capital et 65 % des droits de vote, participent aux décisions stratégiques selon le principe « une personne = une voix ».
Elles connaissent un engouement inédit. La région Grand Est compte 130 Scop et près de 3 000 salariés « et une forte progression. Il y a dix ans, il y avait 80 coopératives dans la région pour mille emplois. La méthode transparente de gestion, le partage des ressources, le maintien des savoir-faire… Autant d’aspects qui sont en phase avec l’évolution de la société et les aspirations des salariés », précise Marie-Madeleine Maucourt, responsable de l’Union régionale des Scop du Grand Est (Urest).
Et la directrice du syndicat des Scop de l’Est de tordre le cou à quelques idées reçues, notamment « sur cette image qui nous colle à la peau : la reprise d’entreprises en difficulté ».
 
75 % des Scop du Grand Est sont pérennes à cinq ans
 
Dans la région, les Scop sont principalement des PME, de 23 salariés en moyenne. 40 % des Scop sont des créations d’entreprise ex-nihilo. 20 % concernent les transformations d’associations en coopératives « qui veulent développer une activité commerciale tout en restant proche de l’économie sociale et solidaire ». 20 % sont effectivement des reprises d’entreprises en difficulté et 20 % sont représentées par la transmission d’entreprises saines, « une particularité du Grand Est. Quand des salariés se mettent debout et s’engagent pour conserver leur activité, les résultats sont excellents. Le taux de pérennisation de l’entreprise y est plus fort qu’ailleurs », souligne Marie-Madeleine Maucourt.
L’histoire des Scop n’est pas récente. La première a été fondée en France en 1834. Dans le Grand Est, la Scop Les Maçons de Troyes affiche un joli 115 ans d’existence ! En Moselle, le zoo d’Amnéville, Scop fondée par Michel Louis en 1986, constitue un fer de lance du mouvement coopératif en Lorraine, avec ses 120 salariés.
 
A chacun son parcours
 
Autre spécificité du Grand Est, « la notion de solidarité fortement ancrée dans la région ». L’Union régionale, qui a toujours fonctionné sur des cotisations des entreprises coopératives, « réinjecte un tiers de ces cotisations dans des sociétés financières mises à disposition du développement des Scop. Des financements qui peuvent aller de 50 000 à une quinzaine de millions d’euros ».
Dans la région Grand Est, à chacun son parcours. « Historiquement, l’Alsace compte parmi les plus anciennes Scop, notamment dans le monde de l’insertion. La Lorraine a des entreprises plus jeunes et plus petites affichant un dynamisme certain. En Champagne-Ardenne, en raison des aspects démographiques, il faut travailler à la transmission d’entreprises à fort potentiel. »
 
14/03/2017